L'auteur se propose de retracer, sur une quinzaine d'années
et autant de votes populaires, la manière dont les élites politiques
suisses ont tenté d'influencer les décisions des citoyens
dans le domaine de la politique extérieure, de la politique de
défense et de la politique des étrangers. En mettant à l'épreuve
différentes théories sur les effets des mass médias, l'auteur
examine sous quelles conditions les campagnes référendaires
polarisent les électeurs en fonction de leurs orientations idéologiques
préalables, comment elles infléchissent et cristallisent
les opinions des citoyens sur les objets de vote, et comment
elles fournissent les critères de jugement à la base de leurs
décisions. L'analyse révèle que la genèse des opinions et des
décisions suit des logiques différentes en fonction du niveau
des ressources cognitives, motivationnelles et affectives des
citoyens. De plus, l'étude suggère une asymétrie surprenante
dans l'efficacité des campagnes menées par les partisans et
les opposants à la politique étrangère du gouvernement. Les
«nouveaux» arguments prônant l'ouverture de la Suisse sur
son environnement international semblent en effet moins
convaincants que les arguments soulignant la nécessité d'une
préservation de l'autonomie nationale et des institutions
fondamentales.
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