Du parti des femmes, Stendhal, qui a tôt demandé leur
émancipation et leur admission à l'égalité, souligne
leur force de caractère et ne cesse de promouvoir l'idée que
l'héroïsme, cette valeur spirituelle propre aux grandes âmes,
peut se vivre au féminin.
La supériorité des héros n'exclut pas la grandeur des
femmes. À celles qu'il distingue, Allemandes, Italiennes ou
Françaises, Stendhal accorde le don de la tendresse comme
celui de l'audace. Dans leur abandon aux mouvements du
coeur, les femmes de ses romans, qu'elles soient douces,
naïves et modestes, ou énergiques, ambitieuses et orgueilleuses
- il y a des femmes «à orgueil féminin» -, résistent
par leurs choix absolus à l'esprit du siècle qui entraîne une
perte de singularité. S'opposant au principe de l'utilité et
de la rentabilité, ces âmes qui éduquent par l'amour, ou ces
rebelles qui imposent au risque de l'excès leur volonté ou
leurs caprices, recherchent la liberté. Toutes s'affranchissent
des limites fixées par la tradition ; elles affirment ainsi le
pouvoir féminin comme une autre humanité.
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