Ce quatrième volume des oeuvres de Paul Pierre Lemercier de la
Rivière (1719-1801) poursuit l'édition de ses contributions au mouvement intellectuel de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les textes
recueillis ici ont en commun d'être des travaux par lesquels Lemercier de
la Rivière répond à des sollicitations de la part de députés polonais, du
roi de Suède, du ministre de la Marine, d'un économiste espagnol et de
l'Assemblée nationale. Il s'agit de fait d'oeuvres d'expertise.
Le recueil que nous avons constitué dans cet esprit contient, selon un
ordre chronologique, les pièces suivantes (dont trois d'entre-elles sont
inédites) :
L'Intérêt commun des Polonois (1772). Il s'agit de la première
édition de ce texte : Lemercier de la Rivière confronte sa pensée
politique à celles de Rousseau et de Mably. Ce texte est
accompagné (comme le souhaitait Lemercier de la Rivière) des Avis
économiques aux Citoyens éclairés de la République de Pologne de
Nicolas Baudeau ;
De l'Instruction publique, ouvrage commandé pour le roi de Suède
(1775). Traité accompagné de documents de Cari Fredrik de
Scheffer et de Gustave III de Suède ;
- Le Compte rendu au Ministre de la Marine (1776) sur les
Considérations sur l'état présent de la colonie française de Saint-Domingue d'Hilliard d'Auberteuil. Ce texte est pour la première
fois édité dans sa version intégrale. Il est accompagné de lettres
d'Antoine de Sartine et de Michel René Hilliard d'Auberteuil ;
Lettres sur la Banque de Saint-Charles d'Espagne (1786-1787).
Lemercier de la Rivière polémique avec l'économiste et publiciste
espagnol Foronda. Trois lettres sont pour la première fois
proposées dans une traduction française réalisée par Béatrice
Perez ;
Mémoire à l'Assemblée nationale pour les syndics généraux des
créanciers des Jésuites (1790) relatif à l'apurement des dettes des
jésuites ;
Palladium de la constitution politique (1790). Lemercier de la
Rivière détaille, cette fois pour la France et dans le contexte
révolutionnaire, ses propositions en matière d'instruction publique.
Ce pamphlet est suivi de son analyse par Nicolas de Chamfort.