Politiques publiques et pauvreté à Madagascar

Politiques publiques et pauvreté à Madagascar

L'Afrique est dans la mondialisation ; tous les Etats africains sont à l'O.M.C. Ils sont en train de se demander comment se protéger de la dévastation de leur agriculture vivrière et de leur économie élémentaire, par l'importation de produits occidentaux subventionnés et par un marché mondial très peu stable. Le consensus de Washington soutenu par les institutions de Brettons Wood, appliqué sur les deux dernières décennies et très centré sur le moteur de croissance des exportations et la libéralisation du commerce constitue un échec confirmé. Un développement domestique structuré et stable nécessite une croissance des salaires et une amélioration de la distribution des revenus. Ce livre qui démontre pas à pas l'ensemble des effets que peut générer une stratégie adéquate de croissance basée sur la principale activité domestique de Madagascar illustre le potentiel économique d'une croissance endogène (Rocard, 2005).

La question principale couverte par ce livre est la suivante : « Quelles sont les politiques de développement à privilégier pour stimuler la réduction de la pauvreté rurale à Madagascar ? ». Le fil directeur de cette recherche est l'analyse économique du ménage et de son environnement, base de départ qui conduit au diagnostic des facteurs déterminants de la pauvreté, à l'analyse des stratégies des ménages, puis à une analyse méso-économique de la principale activité économique de ces ménages, la filière riz et à l'identification de politique réductrices de la pauvreté. La situation de crise grave du marché rizicole que connaît actuellement Madagascar depuis novembre 2004 et ses effets politiques illustrent le caractère stratégique de la filière riz qui mobilise l'attention de tous les bailleurs de fonds au printemps 2005.