Le Bhoutan est un petit royaume himalayen qui sort peu à peu de
l'oubli et connaît un certain renom sur la scène internationale à cause
son tourisme et du concept du «Bonheur National Brut» (BNB). En fait,
un de ses titres de gloire est certainement la grande diversité de ses
langues (19), sur un territoire plus petit que la Suisse et une population
de 700 000 habitants. Ses langues font toutes partie de la famille
linguistique tibéto-birmane, sauf le népalais qui appartient à la famille
indo-européenne.
Pour communiquer dans une telle diversité et créer une identité
nationale, la langue nationale, adoptée dans les années 1960, est le
dzongkha, «la langue des forteresses», langue de l'ouest du pays
apparentée au tibétain et au dränjoke, la langue du Sikkim. Toutefois,
malgré une proximité linguistique certaine et de nombreux emprunts de
termes religieux bouddhiques au tibétain, ces langues sont mutuellement
inintelligibles.
Aujourd'hui, hormis au Bhoutan et à l'université de Berne, le dzongkha
n'est enseigné par aucune institution académique dans le monde, malgré
un intérêt croissant pour ce pays et sa langue originale.
Ce livre, qui présente le pays et une grammaire de dzongkha
raisonnée, cherche à pallier le manque de documentation pour le public
francophone.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.