L'occident européen s'est débarrassé de l'image des dieux
en ce début de millénaire. Les terres colonisées par les nations
européennes, elles, souffrent encore de cette omniprésente.
Les processus de créolisation qui sont encore en marche en
2012 à l'île de la Réunion comme dans la plupart des espaces de
créolisation intègrent totalement les faits religieux, les dieux et
les saints. Les actualités nous le rappellent souvent.
La poésie et l'écriture inscrites dans l'espace
dans ces espaces ne peuvent rester spectateurs
indéfiniment des changements opérés.
Avec humour, le texte d'André Robèr pose un regard critique
sur la Réunion et son rapport avec le religieux.
Saint Expédit, ce saint «La kour» vénéré pour le bien
et le mal, est fait sur mesure pour cette île. Il est adoré par
les catholiques mais aussi par les pratiquants de la religion
tamoule sur l'île de tous les possibles. Il séduit aussi quelques
non croyants.
L'omniprésence des oratoires rouges le long des routes
réunionnaises fait qu'il est sûrement le saint le plus vénéré.
Fait suffisant pour que notre poète anarchiste s'étonne de ces
pratiques, s'amuse et s'attaque à l'image de saint Expédit.
Ce recueil allie sous forme d'écriture classique des prières
dérisoires et des poèmes visuels jouant sur les terrains de
prédilections de ce saint.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.