- De sorte que, à peine arrivé dans cette vallée, celui que
l'on va vite appeler le locataire se laisse installer dans le premier
logement qu'on lui propose ? - Oui. - Et quand on lui
fait entendre qu'il y a une affaire de famille à propos de la
maison, il dit qu'il ne veut rien en savoir, attitude que l'on
attend d'ailleurs de lui. - C'est vrai. - Parce qu'on espère
qu'en l'y impliquant malgré lui il va aider à dénouer
l'affaire ? - Tout à fait. - Mais ce locataire semble avoir
d'autres préoccupations, disons... sentimentales. - Disons,
oui. - Pourtant, à ce que je crois comprendre, même sans
cela, il n'est pas sûr qu'il chercherait à voir le piège qu'on lui
tend. - Pas sûr du tout. - Il serait du genre «moins j'en sais,
mieux je passe au travers»... - Il ne le dit pas, mais oui. - Du
genre aussi «si ça chauffe trop, c'est bien simple, je m'en
vais». - Ce sont presque ses termes. - Très bien. Et cette
affaire, cette «embrouille», comme les gens l'appellent,
serait simple s'il n'y avait l'indécision des enfants, les héritiers,
à la régler, selon l'usage de là-bas... - Vous avez raison,
à ce propos, le tableau du peintre, que l'on retrouvera
barbouillé, en dit... - Je vous en prie, laissez-moi continuer...
Et s'il n'y avait surtout le plaisir que prennent les
gens de cette vallée à tout transformer en spectacle, comme
cette danse du loyer, ou en grand jeu, comme cette chasse
au fils. - En effet. - Bon, bon... Finalement, on peut dire
que chacun pousse ses petits appétits de pions à la va-comme-je-m'agite
? - Oui, oui. - Rien de plus, n'est-ce pas ?
- Absolument rien. - De sorte qu'il n'y a qu'à regarder...
- De sorte, oui. Ça vient tout juste de commencer.
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