Dans ce roman comme dans la vie, il n'y a pas de seconds rôles : les dialogues
prêtés aux différents personnages, les situations éprouvées par eux, en font
une partition aux accents parfois mélancoliques, graves, toujours empreinte
d'ironie, et constituée de moments de souffrance, de grâce aussi, dans un
univers de désolation moderne, où la bouffonnerie et le risible ne sont pas en
reste.
Qu'ont donc en commun Marc, un ancien professeur de philosophie devenu,
au mitan de sa vie, journaliste free lance ; Pascal, avocat, à l'enfance marquée
de manière indélébile par la guerre d'Algérie ; Raphaëlle, ex-figure de mode,
écoeurée par l'univers professionnel où elle évoluait ; cet ancien photographe
de presse dont l'amie a perdu la vie en reportage de guerre ; cet écrivain italien
désabusé ; et tous les autres, sinon un impérieux besoin de respirer un air rare,
différent ?
Pascal, l'un des héros du livre, évoque, à propos de son existence, un voyage
sans fin. C'est précisément à ce voyage qu'est convié le lecteur. En toile de
fond : Paris, ville dont l'auteur connaît bien des arcanes et dont il est, aussi,
un infatigable arpenteur.
Partition, toile impressionniste, aussi. OEuvrée par touches successives, nuancées,
où le regard critique de l'auteur, sans effets de grosse caisse, dépeint les travers
d'une époque, la nôtre. Comme il dépeint aussi, sans logorrhée, mais avec une
pudeur obligée, les existences de ses personnages qui sont autant d'appels.
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