Stéphane Boudy nous a enlevés sur le quai, de notre vie qui passe, pour nous emmener avec lui dans le Transsibérien. La force de son écriture nous a happés et transportés par-delà le temps et l'espace. L'Asie, le passé, le présent puis le passé, le présent, l'Asie,... Morceaux de vie que nous lui abandonnons ou lui prenons, avec la seule certitude que nous ne reviendrons pas intacts. Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule. Malgré les codes « comme des pactes » que nous a donnés Stéphane, au départ, le Transsibérien « bringuebale la vérité et la tendresse » sur des rails inexorablement parallèles aux autres. En dehors ou en plein coeur d'autres paysages, d'autres pays, nous ne nous éloignons jamais (assez) de la mort...
Au hasard des rencontres, un photographe dont « les yeux avaient l'allure d'une plaque vierge, telle la pellicule » et surtout un auteur qui chausse des « lunettes sociologiques » car même s'il s'en défend, elles lui vont plutôt bien... lorsqu'au travers d'elles, il déplore « notre lourdeur, notre façon d'insister à se connaître, reconnaître ».
Autant dire à quel point ce roman de Stéphane Boudy transcende, transgresse, transmet, sans transfuge... Transsibérien oblige !
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