L'histoire de la justice et de
l'épuration en France et dans
le département de la Loire doit
affronter le temps. Seule la distance
avec les événements permet la
justesse dans la relation des faits de
la collaboration et des collaborateurs
et leurs conséquences : l'épuration
sauvage ou judiciaire de 1944-1945.
C'est à l'occasion de la rédaction
de son livre L'État français contre la
franc-maçonnerie, l'exemple stéphanois, publié sous le pseudonyme de
J.-M. Larchet, que Roger Grataloupt découvre l'intérêt de la microhistoire
et son apport quant à la connaissance du passé. Aujourd'hui sa
chronique de l'épuration dans le département de la Loire, basée sur des
sources en partie totalement inédites, rassemble un faisceau d'indices qui
remet en cause bien des idées reçues sur cet épisode fort controversé
de notre histoire. Des anecdotes locales, pittoresques ou dramatiques
accompagnent les procès de la collaboration dans le département et
constituent un témoignage original et fécond de la fin du conflit qui,
dans les mois qui suivirent la Libération, opposa la Résistance intérieure
au gouvernement du général de Gaulle, tandis que les forces qui la
composaient se déchiraient dans des luttes à couteaux tirés pour la
conquête du pouvoir.
Avec ce très long travail, Roger Grataloupt, prouve le décalage entre
la grande histoire, généraliste, synthétique jusqu'à ignorer superbement
moults détails, et la relation des faits par un chercheur pointilleux qui vérifie
avec le recul de 70 ans, les rapports entre résistance et collaboration,
justice et équité, revanche et juste part des choses, expiation et pardon,
mémoire et devoir de mémoire.
C'est à Saint-Étienne et dans le département de la Loire que tout se
passe, entre 1944 et 1945.
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