Ces textes sont les éléments d'un kaléidoscope qui s'entrecroisent,
s'éclaboussent, qui se suivent ou s'opposent, qui se brassent sans jamais
rencontrer une organisation, sinon par le fruit du hasard.
Ce n'est pas un mélange des genres littéraires, ce n'est pas de genres
du tout. Ni récit. De roman encore moins, ni nouvelles, pas non plus
une étude ni une critique. À la limite, des confessions disparates. C'est
un ensemble désarticulé, le reste fossile d'une vie, avec ses copeaux de
souvenirs, ses réflexions qui se heurtent, se contredisent comme dans
l'existence.
Ce sont les restes d'un être humain ordinaire qui se répètent souvent dans
le temps comme un peintre, dans l'espace, peut reproduire inlassablement
le même paysage, le même portrait sans jamais épuiser son modèle.
C'est une charrette de décombres qui restent dans ma mémoire. Ah !
Quand le passé devient l'avenir, je me demande où planter le présent !
J'ai placé ces bouts d'histoires inachevées sous la protection d'un vers de
Guillaume Apollinaire :
Les Jours s'en vont, je demeure
pour donner un toit convenable à mon petit tas de terroir à jamais perdu.
Les poètes souvent sont de commodes visionnaires.
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