La poésie, l'âme du monde, coule de partout, de
tous les pores, d'elle-même : larmes. Gorgée d'une
sève philosophique significative profonde, elle
s'étale condensant une parole toujours divine. Rien
ne peut me convaincre que la poésie ne porte pas
sur/en elle l'idéal, toute la spiritualité du monde.
Sourd en nous ce verbe-ordre impératif «Koun !»
(Sois !). Il fonde notre essence et transforme toute
notre vie en un unique et merveilleux frisson, celui-là
même qui nous rappelle que nous jouissons. Seule,
une âme finie et attentive peut saisir les différentes
mélodies et symphonies qui sortent de partout,
de nulle part et qui forment, en écho, les bruits du
concerto de l'univers qui nous accompagne.
Je me suis toujours dit que Dieu a conçu le monde
sous la forme d'une versification, avec toutes ses
strates atmosphériques, ses gaz, ses montagnes,
ses mers et fleuves, ses planètes, ses étoiles et
soleils, la lune et l'ensemble de toutes ces structures
complexes qui s'articulent comme les lignes d'un
infini poème. Si le chiffre énigmatique pi structure
notre univers mythique, physique et mathématique,
la poésie est son piédestal.
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