Du 3 septembre 1939 (déclaration de la guerre) au 25 août 1944
(libération de Paris), le cyclisme a vécu de belles années. La
bicyclette n'était plus la petite reine mais la reine des transports.
Dans les rues, sur les routes, les vélos remplaçaient les autos,
pour le ravitaillement ou le marché noir, ça roulait... Loin des conflits
et des malheurs, les champions de la route - le Français Émile Idée,
le Belge Marcel Kint - s'affrontaient dans Paris-Roubaix, Paris-Tours
et même dans un ersatz de Tour de France. Des coureurs amateurs
apparaissaient : Robic, Bobet, Géminiani. Les vélodromes - plus de
160 en France - ne désemplissaient pas. Au Vel' d'Hiv', à Paris,
on applaudissait le Français Toto Gérardin et le Hollandais Van Vliet.
Les journaux collaborationnistes apportaient leur concours aux
manifestations, sans rien dire des tragédies que connaissait par
ailleurs le cyclisme. Pas un mot sur le Vel' d'Hiv du 16 juillet 1942,
le jour où la police française a enfermé 8 000 Juifs sur ordre de l'autorité
d'occupation. Pas un mot non plus sur les parcours héroïques
de coureurs qui les ont conduits à la libération de la France ou...
de la Roumanie. Ou au camp de Mauthausen...
Jean Bobet nous raconte une histoire hallucinante mais véridique,
qui permet de mieux comprendre ce que fut la France au quotidien
sous l'occupation nazie.
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