Le train 261
Je n'ai pas voulu lui dire je t'aime. Je ne savais pas en fait. Fallait-il s'engager à ce point ? Ça semblait fou. J'y ai beaucoup pensé ce soir-là. Et toutes les années qui suivirent.
Jeudi 20 février 1975. Naissance. Il a une famille. Il va grandir. Il aura des amis. Du mal avec les filles. Cela lui fera une bonne raison d'écrire, au moins. Quarante-cinq ans plus tard, il regarde avec mélancolie le chemin parcouru. Rien ou presque n'aura été facile, lui semble-t-il. La crise de milieu de vie le touche de plein fouet : l'enfance, l'absence, l'ailleurs, l'attraction, les femmes évidemment. Les femmes surtout.
C'est l'histoire d'une lente métamorphose, celle de ce petit garçon qui venait regarder passer les trains à la gare de Châlons-sur-Marne. C'est l'histoire de quelqu'un qui a percé l'armure dans laquelle on l'avait enfermé. C'est aussi une conscience. La conscience que tout cela va se finir assez vite, disons dans une quarantaine d'années.
C'est un hymne à l'espoir. L'espoir de dépasser ce à quoi une enfance pourrait vous condamner. L'espoir de voir et vivre le monde le plus possible. L'espoir de réussir la deuxième moitié de sa vie beaucoup mieux que la première, aussi. Car après tout, l'espoir, c'est ce qui meurt en dernier, non ?
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