Paris, décembre 1942 : froid, faim, déportations, occupation
de toute la France, bombardements, deux millions de
français prisonniers ou travailleurs forcés en Allemagne,
seules quelques grandes oeuvres du théâtre, de la littérature
et du cinéma, permettent encore aux Parisiens d'échapper,
pour un instant, à l'horreur du temps : la première de
La Reine morte à la Comédie-Française sur laquelle s'ouvre
ce récit, constitua l'un de ces moments de rémissions.
Major de Normale, ancien critique littéraire de L'Écho
de Paris et de L'Époque, Nicolas Charpentier, qui a cessé de
préparer les messages du chef de l'État, reviendrait volontiers
à sa première vocation si le drame national ne l'incitait
à jouer de nouveau un rôle politique essentiel ; à favoriser
d'utiles liaisons entre les principaux acteurs de la garde
montante : Henri Frenay, Pierre Brossolette, Michel Debré,
André Mutter, Jean Monnet ; et ceux de la garde descendante
: Pierre Laval, René Bousquet, Jean Jardin, Lucien
Romier et Jean Tracou.
Les confidences des uns et des autres font souvent apparaître
des réalités plus complexes que celles retenues par
l'histoire officielle. Des portraits saisissants, des entretiens
étonnants de vérité, un style remarquable font de ce roman
un ouvrage essentiel pour la compréhension de ces temps
tragiques.
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