Alors que sculpture et peinture étaient caractérisées, par contraste avec l'architecture, comme des arts d'imitation, Hildebrand, sculpteur et théoricien de l'esthétique renouvelle, dans cet ouvrage paru en 1913, l'esthétique des arts plastiques : il y montre que les lois de perception et de construction des formes sont aussi objectives que les lois architecturales. Il y distingue en particulier les lois qui régissent l'obtention des effets de perception et celles qui garantissent la valeur d'existence des figures, des choses et des espaces. La perception tridimensionnelle de la profondeur s'associe à une lecture de l'espace progressant de l'avant vers l'arrière. La sculpture sur pierre, s'inscrivant dans l'espace du matériau, y contraste avec la sculpture d'argile ou de bronze, qui développe l'espace de ses formes sans s'appuyer sur la perception d'un espace préalable.
Cet ouvrage énonce les principes d'une culture des formes plastiques qui fera autorité au XXe siècle car il rapporte les lois d'une esthétique de la construction des formes plastiques à la reconnaissance des lois objectives de la perception. Faisant fi d'un positivisme aveugle, il a fait naître dans son sillage la psychologie de la forme des années 1930, mais a été aussi le précurseur de la psychologie cognitive bien que les analyses demeurent infiniment supérieures, par leur objectivité et leur précision, à celles que propose cette théorie contemporaine. L'auteur y dévoile en effet les diverses façons dont la vision intègre l'activité du toucher dans la perception comme dans la construction des formes plastiques.
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