Le long des embrasures
Regarder un paysage, toujours le même, depuis la fenêtre d'un étage. Le regarder aux premières heures du jour ou le soir en toute saison. Les toits de la ville. Un enchevêtrement de lignes qui font et défont le corps, font et défont le poème. Il faut parfois fermer les yeux pour mieux voir. Les souvenirs d'enfance passent avec les espiègleries de l'oiseau sur les tuiles. Une vie
secrète s'invente derrière un rideau qui tremble. La ville existe-t-elle plus sûrement que la mémoire ? Que viennent faire au détour du poème les « bêtes blanches » de Rimbaud, les « raboteurs » de Caillebotte ? Qu'il soit lieu ou non lieu, le visible est toujours fragile, la langue toujours impuissante à retenir ce qui échappe.
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