Un homme enfermé à l'asile témoigne de ce qu'il perçoit et ressent : sa réalité à lui, à nos yeux déformée et fluctuante, ses hantises. Raide sur sa chaise, l'homme sans identité tend à franchir le seuil du monde sensible.
L'ennemi, c'est le psychiatre, gardien en chef d'une réalité conventionnelle et pratique, qui le pousse à se dénoncer et à réintégrer la pesanteur. L'ami absent, qu'il voudrait rejoindre, l'engage au contraire dans l'avenir.
Que le miracle de l'autre s'accomplisse et le sujet entrera dans une réalité élargie. L'Autre est à la fois l'ami absent et le sujet lui-même passant. Dans l'espace piégé de la chambre, c'est le triomphe d'une certaine foi dans un monde infiniment fertile.
Gilles de Raiz ou la confession imaginaire, Le pharaon qui n'avait pas d'ombre, La Palette du jeune Turner : les précédents romans de Martine Le Coz mettent en scène des personnages debout au bord du monde, tentés par l'impossible. Dans Journal de l'autre, le seuil est franchi.
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