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Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre mais indocile et espiègle, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française.
Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins du quartier populaire de la Petite Fin, à Homécourt. Puis il se fait passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP (Francs-tireurs et partisans), bras armé du Parti communiste, et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes.
Alors qu'il se remet d'une blessure par balles, il est arrêté par la police en février 1944 et livré aux Allemands par un juge collabo. Condamné à mort puis gracié in extremis, il est déporté au camp du Struthof puis à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine...
Ce récit trépidant et sans fard est aussi un témoignage essentiel pour servir à l'histoire tant de l'immigration d'avant-guerre que de la Résistance, dont la base ouvrière était alors en première ligne du combat pour la liberté et la dignité.
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