Longtemps identifié à la culture rurale, le christianisme va-t-il
survivre à la crise qui affecte les repères issus d'une civilisation
paysanne révolue ? Une analyse superficielle pourrait le laisser
croire. Il resterait, alors, à la tradition chrétienne de prendre place
parmi les sagesses qui, à titres divers, donnent à l'homme formaté
par la société marchande, quelques raisons de ne pas succomber
sous la pression de ses besoins ou sous la masse de ses déchets. Au
moment où la Bible et le monde rural connaissent un regain
d'intérêt, le risque serait grand de ne faire de l'un comme de l'autre
qu'une réserve de références sélectionnées selon les besoins de la
cause défendue.
Ce serait gravement oublier que l'Écriture est d'abord une
Parole. Tout au long de l'histoire du peuple des croyants, elle n'a
jamais consenti à se laisser enfermer ni dans la satisfaction béate ni
dans la répétition servile.
Renouer avec la terre (Ed. de l'Atelier Paris 1997) avait déjà
donné à Jean Casanave l'occasion de dresser un tableau synthétique
des évolutions du monde rural et d'appeler de ses voeux une
nouvelle alliance entre l'homme, la terre, le travail et la religion. En
mettant en valeur le souffle prophétique qui parcourt la Bible,
l'auteur, sans esquiver les risques qui pèsent à la fois sur le monde
rural et sur le Christianisme, nous donne les clefs de sa foi en
l'avenir : «Il fera beau...»
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