La plupart des articles publiés dans ce volume ont fait l'objet de communications lors
du 2e colloque Res per nomen, qui s'est tenu en mai 2009 à l'Université de Reims
Champagne-Ardenne (France). En mai 2007, Res per nomen I avait fait Le point sur la
référence en langue. Res per nomen II a poursuivi la voie ouverte en 2007, et a
examiné la possibilité d'une linguistique fondée sur la référence qui essaierait de
comprendre notre être par rapport à notre expérience commune, et non, comme le
fait tout à fait naturellement une certaine tradition essentialiste, en forgeant des
explications ad hoc en termes de mécanismes, de règles, de principes, de primitives,
d'universaux, etc. agencés au sein d'une métalangue aussi formelle que possible,
produisant ainsi une linguistique du cerveau et de l'esprit. Ce dernier point de vue
repose sur une notion prévalente aujourd'hui, celle de la personne considérée comme
une singularité absolue, bien en phase avec cet individualisme si caractéristique de la
civilisation occidentale. Elle nous vient en fait de Platon, de la tradition chrétienne et
du cartésianisme, ainsi que le montre l'anthropologue et philosophe François Flahault
dans un des textes de cet ouvrage.
Les contributions ont été regroupées en chapitres selon qu'elles abordent la question
de la référence du point de vue plutôt de l'anthropologie, de la philosophie, de la
linguistique ou de la conscience. Ce dernier thème sera développé lors du colloque
Res per nomen III en mai 2011, qui abordera la question de l'ego, un sujet qui pourrait
être traité de manière fructueuse sous des éclairages divers et variés.
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