Un essai qui pourrait sembler bien aride au premier
abord : quel intérêt y a-t-il donc à connaître la propriété
des dunes littorales ? C'est pourtant l'occasion de
tordre le cou à quelques idées reçues et Bernard Saint-Jours
y développe brillamment l'idée d'une gigantesque
imposture qui a duré tout au long du XIXe siècle et dure
encore.
Comment l'Etat français, sous le premier Empire, sous
couvert de fixation des dunes littorales s'est approprié
l'ensemble des dunes du littoral gascon qui, jusqu'à la
Révolution, appartenaient en commun aux habitants, puis
aux communes ? Comment l'Etat français et ses représentants
locaux se sont ingéniés, avec une incroyable
mauvaise foi, à dénier aux légitimes possesseurs tout
droit de récupération des terres spoliées ?
Comment a-t-on pu présenter les populations locales
comme ignares et incultes face à l'avancée des sables
alors qu'on trouve dès le XIVe siècle des textes précis sur
l'emploi des oyats ("gourbets") et des semis de pins pour
fixer les dunes littorales ?
Un texte polémique, mais fortement étayé, qui jette une
lumière étonnamment choquante sur l'histoire de la «Côte
d'Argent» par celui qui reste l'Historien du littoral
gascon.
Dans sa préface, l'historien J.-J. Taillentou
complète et replace utilement,
dans notre actualité, l'essai de Saint-Jours.
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