Aucune tentative ne devait se produire pour amener une Renaissance.
L'alpinisme commençait à exister en France ; il prit un grand essor après
1870, mais il n'eut pas de répercussion sur la littérature. La fondation du
Club Alpin Français confirma ce divorce : la Revue du Club s'interdisait
tout emprunt à l'imagination, à l'art ; elle voulait être technique, scientifique
et rien d'autre. La géologie, la météorologie, etc., pouvaient proposer
comme but légitime l'exploration totale des montagnes. Les nouvelles
ascensions ne devaient relever que de la géographie. Seuls, les faits précis,
les observations portaient en eux les données nécessaires à la connaissance
des massifs. C'était là une interprétation possible, sans doute, mais c'était
aussi une abdication, et, comme un récit d'ascension, même rédigé suivant
ces lois, ne peut devenir une équation algébrique, comme il faut, malgré
tout, enchaîner des mots et des phrases, même parfois des idées, ce genre
hybride devient rapidement la «littérature de mâts de cocagne» maudite
par Ruskin.
Claire-Éliane Engel
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