Sa poésie pourrait se résumer d'un mot : amour. Depuis ses
lointains débuts jusqu'à aujourd'hui, Katerìna Anghelàki-Rooke apparaît en amoureuse - au sens le plus large. Son
plus grand bonheur ? Elle répond : - L'amour qui devient
création. La création qui devient amour. Ses poèmes,
parlant à la première personne, sont les étapes d'une vaste
confession - sans anecdote, réduite au sentiment - où
l'amour des coeurs et des corps rayonne vers la vie, goûtée
avec passion, à la nature, objet d'un culte quasi religieux
(« La nature est mon maître ») et à la poésie bien sûr.
On a rarement chanté l'amour avec autant d'ardeur et
de tendresse, même si l'âge, il est vrai, change la donne :
l'amour s'éloigne, la mort se rapproche, et les recueils les
plus récents, dans une veine sans cesse plus élégiaque,
chantent la nostalgie de la jeunesse perdue, les anges de la
chair devenus démons ou fantômes. Mais cette poésie n'a
pas d'âge. Malgré les souffrances dont elle se fait l'écho,
et la mélancolie dont peu à peu elle se voile, elle conserve
sa fluidité, sa vivacité, sa fraîcheur.
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