La gare de la Lopé, au Gabon.
Sur la place en terre, une case en bois, en planches,
en traverses. (...)
Une petite fille vêtue en rose. Son cartable aussi
est rose, un rose plastique, international.
C'est sur ce tempo que s'ouvre l'histoire de
Djana, une petite fille en rose, dont le regard vierge et
millénaire parcourt la géographie et l'histoire de son
pays. Regard innocent et implacable qui perçoit, sous
les camouflages divers, les mensonges, les rêves avortés,
les folies d'une Afrique dont l'identité, remaquillée à
l'occidentale, se dérobe sans cesse.
Rythmé comme une mélopée antique, le récit
nous entraîne le long de la voie de chemin de fer, vers
le fleuve, Libreville et la mer. Dans ce pays rien ne va
vraiment mais tous répètent comme une incantation :
«ça va aller».
Dans une langue roulée en bouche, lisse et
sonore comme un chant. Eric Nonn raconte la vie,
les rêves, les malheurs, les espoirs, les dangers. Au-delà
des cris de désespoir, loin des discours protestataires et
vains, il nous donne à voir à travers des yeux d'enfant,
la vérité nue d'une Afrique fantôme.
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