Quel est cet étrange poète qui hait les poètes,
même vivants ?
Quel savant fou de la langue ou briseur de rêves
pataphysiques se cache derrière ces moustaches
abondantes d'ardennais converti à l'apophtegme ?
«Mon totem, ma métonymie, c'est l'ornithorynque»
nous confie l'auteur dans un moment de
bonté. «Je suis un indécrottable esthète... Je
ressemble, hélas, terriblement à toutes mes métamorphoses...
Ce que je détecte le moins, dans un
flic, c'est le métaphysicien». Nous voilà fixés, non ?
Mais alors que nous croyons l'avoir cerné, notre
poète qui hait les poètes (vivants !), nous déroute
une fois de plus en arborant les difficiles sentiers du
haïku, forme nippone du mot de l'absurde des
analystes viennois de la fin du siècle dernier...
«Trente-six chandelles / Le poing atteint le gâteau /
Le boxeur est cuit» et pour finir, ce merveilleux...
«Il pleut des citrons / Ma voix hèle le patron : - Un
autre litron !»
Sacré Colaux !
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