Les changements politiques et socioculturels
amènent au XIXe siècle une demande croissante
de lecture, qu'elle soit instructive ou récréative.
Les bibliothèques dites « populaires » sont alors
mises en place pour tenter de répondre à ces
besoins. Trop laïques pour certains, trop cléricales pour d'autres, trop « populaires » enfin,
leur histoire a fait l'objet d'un profond oubli
pendant la longue première moitié du XXe siècle.
Qui étaient les lecteurs de la France rurale, comment les publics cohabitaient-ils, pourquoi le
service de prêt de livres s'est-il progressivement
répandu, comment les autorités considéraient-
elles ces nouvelles institutions... ?
Pour la première fois, dans la continuité des
travaux de Noë Richter puis du colloque, en
1984, porté par la Bibliothèque des Amis de
l'Instruction du IIIe arrondissement de Paris,
cette nouvelle étude scientifique rend compte de
ce corpus méconnu des bibliothèques.
A la fois analyse historique approfondie et
investigations sociologiques sur les publics, à
partir de l'examen des archives de plusieurs
établissements français, cet ouvrage explore la
naissance et le développement des bibliothèques
dites populaires en Belgique et en Grande-
Bretagne et présente une déclinaison de ce type
d'établissement dans l'Argentine d'aujourd'hui.
A l'heure des interrogations sur l'évolution du
modèle des bibliothèques publiques, des questionnements sur leur rôle social, cet ouvrage,
dirigé par Agnès Sandras, historienne et conservatrice des bibliothèques à la Bibliothèque
nationale de France, rassemble les contributions
d'auteurs de tous horizons (historiens, sociologues, personnels scientifiques des bibliothèques,
doctorants et chercheurs confirmés...), en posant
les jalons d'une recherche sur la généalogie de
la lecture publique contemporaine.
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