«Le changement par le rapprochement» était le mot-clé
de l'Ostpolitik de Willy Brandt, mais le retour à une unité
étatique entre la RFA et la RDA, sous quelque forme que
ce fût, paraissait hors d'atteinte dans les années 1970 et
même 1980.
La démocratie de Bonn n'était plus considérée comme
un «État provisoire», elle semblait inscrite dans la durée.
La RDA avait obtenu la reconnaissance internationale
qu'elle avait tant convoitée et elle offrait une image de
stabilité. On avait tout lieu de penser que les architectes de
l'Ostpolitik avaient échoué. Malgré quelques ouvertures,
un renforcement des relations commerciales, de nouvelles
facilités pour des échanges et des rencontres entre Allemands
de l'Ouest et de l'Est, le rideau de fer paraissait
immuable et l'unification tributaire d'un processus dont
la durée était imprévisible.
Mais à partir de l'été 1989 le monde allait constater que
l'Histoire n'avait pas dit son dernier mot dans la «question
allemande». En quelques semaines les manifestants
de Berlin-Est, de Leipzig et d'autres villes est-allemandes
provoquaient la chute du Mur et la fin du régime communiste.
En un an à peine, l'Allemagne retrouvait son unité.
À partir des résultats de la recherche récente cet ouvrage
a pour objet d'analyser les convergences et les liens entre
les deux Allemagnes dans les années 1970 et 1980, au-delà
de la division, proposant ainsi des explications à deux
aspects surprenants de l'unification, l'absence de violence
apparente et la rapidité avec laquelle elle se fit.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.