C'est à Lyon, où il est accueilli triomphalement lors du Vol de
l'Aigle, que Napoléon restaure l'Empire en 1815. C'est dire
si son séjour dans la ville du 10 au 13 mars revêt une
importance politique capitale.
Pendant toute la période des Cent-Jours, et au-delà, Lyon, symbole
de puissance et de pouvoir, centre économique et place stratégique, est
l'enjeu de manoeuvres politiques et militaires. Convoitée par les
royalistes, les Autrichiens et les Piémontais, la ville est sous l'autorité
supérieure du maréchal Suchet qui doit la défendre à la tête de l'armée
des Alpes et de nombreux fonctionnaires y entretiennent le patriotisme.
Malgré quelques succès en Savoie et bien que Bugeaud ait remporté
à L'Hôpital - aujourd'hui Albertville - une brillante victoire le 28 juin
(dix jours après Waterloo !), le maréchal Suchet se replie, abandonnant
Annecy, Chambéry et Grenoble. Sous les murs de Lyon il signe un
armistice qui déclenche une révolte des Lyonnais, mais ce dernier
sursaut est sans lendemain. Le pouvoir royaliste est rétabli le 17 juillet,
jour où les Autrichiens paradent pour la deuxième année consécutive
sur la place Bellecour.
L'ensemble des événements qui se déroulent à Lyon et dans les
Alpes soulève de nombreuses questions que l'on peut résumer ainsi :
la réussite du retour de Napoléon étant assurée à Lyon, la ville était-elle
bonapartiste en 1815 ? le maréchal Suchet, qui disposait d'une
armée de 25 000 hommes, avait-il les moyens d'empêcher l'occupation
de Lyon et a-t-il tout tenté pour accomplir sa mission ?
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.