«Je n'ai jamais trouvé Rubens vulgaire
jusqu'à ce jour.» Ces paroles, prononcées par John
Ruskin (1819-1900) devant La Kermesse de Pierre
Paul Rubens lors d'une visite au Musée du Louvre,
ont souvent été reprises par la critique afin de
stigmatiser l'esprit «victorien» de ce personnage
inclassable. Mais l'esprit du «dictateur virtuel» de
l'opinion artistique en Angleterre, tout d'abord
destiné à devenir pasteur, est bien plus complexe
qu'il n'y paraît. Défenseur acharné de Turner et du
principe que l'art est un langage universel, champion
de l'art gothique, de l'artisanat d'art et du mouvement
préraphaélite, précurseur du mouvement qui
revendique l'art pour l'art, opposant à la réalité
économique et sociale une utopie esthétique,
l'auteur des Pierres de Venise était également
fortement engagé dans le débat politique de son
pays par le soutien d'idéaux socialistes visant à
rattacher l'art et la vie.
Les communications réunies dans cet ouvrage, ainsi
que des textes inédits de John Ruskin, nous invitent
à redécouvrir un courant de l'historiographie de
l'histoire de l'art empreint d'une certaine nostalgie
d'une unité perdue entre le Beau et le Bien.
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