
« Il est maintenant installé dans la maison et j'ai l'impression d'avoir introduit un chat dans un tabernacle. Cette maison est la maison de Lise, la maison des enfants, la mienne. Elle a une odeur qu'il respire en intrus, une intimité qu'il trouble de son corps souple et silencieux. Inquiet, j'ai jeté des fleurs qui se fanaient dans un vase, rangé le tablier de Lise abandonné sur une chaise, un jouet qui traînait par terre. Je ne veux pas qu'il prenne la moindre emprise sur elle, sur eux. Ils ne lui appartiennent pas. Ils ne le connaissent pas. Il ne doit pas les connaître non plus. Jamais. ».
Après dix ans de silence, Michel Acquaviva fait irruption dans la vie de David Norbier. Pendant trois jours, les deux hommes vont s'affronter au bord d'un lac du Haut Jura.
Lequel parlera le premier de Djamila, la femme qu'ils ont aimée et qui les a séparés ? A quel drame les mènera la découverte par David du vrai visage de Michel ? L'intime vérité se révélera peu à peu en remontant à son enfance corse à Valle di Paraso, au mystère de sa naissance et à sa souffrance cachée.
Trois jours dans l'été, un huis clos entre David et Michel, des souvenirs étranges et douloureux qui resurgissent, des aveux brûlants échangés comme des coups d'épée, un duel pour une même faute, s'en défendre et finalement admettre, endurer, oublier.
Pierre-Alain Mayol, témoin de l'aube, dépeint le combat avec une rigueur et une lucidité qui forcent le pardon à ces deux sombres chevaliers de l'âme.
Embarqué par le talent de l'auteur, on ne sait ce qui fait chavirer le plus : l'écriture qui coule comme une eau vive ou les personnages auxquels on ne peut qu'accorder tolérance et respect.
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