J'ai rencontré Didier Léger il y a une quinzaine d'années dans son laboratoire
photographique Imaginoir. Il m'a fait progresser dans mon art d'autodidacte
tout au long de ces années.
Au printemps 2007, Didier m'accompagna au musée de l'Homme, curieux
de voir où seraient exposées mes Femmes du Monde. Il y revint chaque jour et
il photographia tout l'été l'évolution de nos grands travaux d'installation
jusqu'à leur terme, jusqu'à ce soir d'automne du vernissage. J'ai adoré l'atmosphère
fantomatique qu'il avait saisie, épurée, très graphique, légère et dramatique
à la fois, sans ostentation ni effet, et qui ne traduisait pas du tout la frénésie
et le stress que j'avais vécus durant cette période : un autre regard, qui peut
être la définition d'une oeuvre d'art. De cette oeuvre nous nous étions promis
de faire quelque chose.
Titouan, Paris le 20 septembre 2010
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