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L'île de Saï est l'une des plus grandes îles du Nil soudanais, entre les 2e et 3e cataractes. Son importance dans l'Antiquité est due à sa position stratégique, très proche des rapides, qui marquent le "Ventre de Pierre" (Batn-el-Haggar), région montagneuse où le Nil se précipite en cataractes, et constitue une sorte de "marche" entre la Haute Nubie et la Basse, orientée vers l'Égypte dès l'aube de l'Histoire. Ainsi, toute puissance installée en Haute Nubie, peut - si elle occupe Saï - contrôler la sortie sud du Batn-el-Haggar. Enfin, Saï est l'un des débouchés sur le Nil de la voie transcontinentale qui relie, par le désert occidental, l'Égypte à l'Afrique noire. Les fouilles françaises, commencées en 1954, et interrompues par la campagne internationale de sauvetage de la Nubie, ont été reprises en 1969. Mais, dès 1822, on a une description des "antiquités" de l'île. Saï est particulièrement riche en vestiges archéologiques : outillage paléolithique et néolithique ; un habitat au moins, et plusieurs nécropoles de la civilisation dite Kerma, contemporaine sans doute de la fin de l'Ancien Empire à la deuxième période intermédiaire en Égypte (environ 2500 à 1700 av. J.-C.) ; restes d'une très importante occupation égyptienne au Nouvel Empire, de la 18e à la XXe dynastie (1700 à 1100) ; traces de l'occupation napatéenne (760-625 av. J.-C.) ; un niveau d'occupation et au moins une nécropole étendue de l'époque méroïtique (660 av. - 350 après J.-C.) ; plusieurs habitats, cimetières et églises chrétiennes, dont les restes d'une cathédrale et du palais épiscopal (550 à 1350 environ) ; enfin, une forteresse construite par les sultans ottomans, au XVIe siècle. La grande nécropole Kerma, au centre de l'île, est la plus importante actuellement connue, après celles de Kerma même. Le nombre de ses tombes (environ 4 000) suffit à prouver que l'île était alors très peuplée, et l'on comprend mieux alors l'importance des défenses, que les pharaons de la XIIe dynastie ont construites sur la deuxième cataracte, pour protéger leur frontière. Il paraît vraisemblable d'admettre que les expéditions de la XIIe dynastie, vers le sud, tenaient plus de l'exploration que de la conquête. Ainsi s'expliquerait-on mieux l'influence certaine de l'Égypte dans le domaine culturel, notamment dans la religion de l'architecture, qui mêle - à des traits autochtones - des emprunts aux techniques égyptiennes. Quoi qu'il en soit, entre 2500 et 1580 environ av. J.-C., Saï demeure un important centre de la civilisation Kerma, même si, au cours de cette longue période, l'île est rattachée à un ensemble politique plus vaste, dont la capitale aurait été située sur l'emplacement de l'actuelle Kerma.