
Parce que toute histoire est trouée et chaque souvenir un récit, parce que je ne pouvais accepter que la perte des origines italiennes soit synonyme d'abandon ou de disparition, les ricordi - ces souvenirs qui appartenaient à d'autres que moi et sont désormais aussi les miens - ont jailli dans le désordre, entre liste et litanie, à la manière de
Joe Brainard ou de Georges Perec.
Ici, Mi ricordo ne veut pas dire « Je me souviens » mais « Je se souvient » : de Turin, d'Alba, des Langhe,
d'histoires d'amour, de mensonges, de trahisons, d'amnésies, de volontés d'oubli et de désirs de fuir, d'Antonioni, Bolis, D'Arzo, De Sica, Fenoglio, Loren, Luzi, Magnani, Mangano, Pasolini, Patellani, Pavese, Rossellini...
Tout ce qui est écrit dans Ricordi a réellement eu lieu en Italie dans les années 40-60, à quelques débordements près, et tout est vrai - sauf les souvenirs.
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