Revue subsaharienne d'économie et de finance, n° 4

Ce numéro de la revue comprend cinq articles et couvre des domaines très variés comme le cycle des affaires, le rôle des infrastructures dans une économie, la dynamique industrielle des territoires, la réforme bancaire et l'accès au crédit ainsi que la question de l'industrialisation des pays africains.

Le premier article concerne la question du cycle des affaires dans une petite économie extravertie, en l'occurrence le Gabon. L'auteur s'intéresse à la concordance entre le cycle du Produit Intérieur Brut et ses principales composantes, en particulier le solde de la balance commerciale.

L'article sur le rôle des infrastructures dans la dynamique de la croissance soulève d'une certaine manière la question du sens de la causalité entre ces deux grandeurs. Compte tenu du déficit en infrastructures des Pays en voie de développement, les auteurs examinent la contribution des principales infrastructures de base, routes et énergie notamment à la croissance du Produit Intérieur Brut du Cameroun.

La dynamique industrielle des territoires est analysée dans le troisième article. Dans le cas de la capitale économique du Cameroun, une zone industrielle a été créée dans les années 60 à la périphérie, précisément à Bonabéri, dans le but affiché de déconcentrer le centre de Douala. Or, la ville de Bonabéri elle-même a connu un développement fulgurant au point de susciter des interrogations sur la nécessité de la décongestionner à son tour.

Le quatrième article revient sur les réformes bancaires intervenues dans les années 90 dans la zone CEMAC et leurs conséquences sur le comportement des banques. La question est alors de savoir comment les banques se sont adaptées au nouvel environnement en matière d'octroi de crédits. L'auteur examine en particulier la question de savoir si la performance des entreprises candidates à l'emprunt est devenue un critère discriminant dans la décision de prêter ou non.

Le dernier article analyse des facteurs d'industrialisation dans les 53 pays africains existant en 2009. Afin de tenir compte de l'hétérogénéité des situations, l'analyse est conduite en distinguant les Pays Moins Avancés des pays exportateurs de pétrole, des pays non exportateurs de pétrole...