Stéphane Mosès, disparu à l'automne 2007, a profondément marqué les études sur le judaïsme
moderne et a accompagné en France la découverte d'auteurs aussi importants que Walter
Benjamin ou Franz Rosenzweig. Né à Berlin en 1931, il quitte l'Allemagne en 1936 pour se
réfugier avec sa famille au Maroc, puis gagne Paris après la guerre où il entre à l'Ecole Normale
supérieure en 1954. En 1969, il émigre à nouveau avec sa femme et ses enfants en Israël, pour,
selon l'expression de son maître et ami Gershom Scholem, «rejoindre sa propre histoire». Là, il
enseignera à l'Université hébraïque de Jérusalem.
Qu'il écrive en allemand, en français ou en hébreu, Stéphane Mosès nous fait pénétrer dans l'univers
de ses auteurs de prédilection toujours par la porte dérobée. Qu'il s'agisse de Kafka ou de Walter
Benjamin, de Scholem ou d'Emmanuel Levinas, de Rosenzweig ou de Paul Celan, la connaissance
intime qu'il avait de leurs oeuvres est rendue par une extraordinaire clarté et lucidité d'interprétation.
C'est à cet exégète de la modernité que rendent hommage ici ses plus chers amis et collègues, dans
un volume qui retrace aussi l'itinéraire d'une vie aux retours multiples.
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