
Recherches sur l'évangile araméen de Matthieu
Ce texte s'inscrit dans la démarche initiée par un premier livre, L'évangile de Jérusalem, consacré à la redécouverte dans le texte selon saint Marc d'un premier évangile araméen de 265 versets dont on peut estimer la rédaction autour de l'année 40.
Si nous avons découvert ce mode d'écriture dans l'Évangile de Marc, c'est que le texte doit peu à Marc, le dernier compilateur rédacteur. Ainsi, quatre-vingt-deux séquences sémitiques/grecques sous forme de doublets ont été mises en évidence, ne laissant au seul Marc rédacteur qu'une petite centaine de versets.
Il devenait crucial de poursuivre la recherche avec l'Évangile de Matthieu où l'Église situe la source des évangiles, afin de savoir si ce mode d'écriture était de Marc l'évangéliste, ou témoignait d'une manière de rédiger reçue par héritage.
Effectivement, les textes communs à Matthieu et à Marc renferment bien une cinquantaine de doublets sémitiques/grecs, ce qui veut dire que Marc l'évangéliste a respecté le document dont il a hérité, et qu'il l'a enrichi dans la même veine, en construisant ses propres doublets.
La découverte du canevas araméen des Évangiles oblige à ré-ouvrir un autre dossier : celui des textes fondateurs de l'Église assyro-chaldéenne d'Orient, c'est-à-dire les textes syriaques (araméens) du Nouveau Testament dits Peshittâ.
Jusqu'à aujourd'hui, la Peshittâ du Nouveau Testament a toujours été considérée comme ayant été traduite d'un texte originel grec, ce que nous confirmons bien ici.
Mais si Thomas et Thaddée ont quitté Jérusalem avec le texte araméen de l'Évangile, peu après l'année 50, ils ont vingt ans devant eux (Thomas décède en 72) pour évangéliser par l'oral et par l'écrit en araméen la Perse et l'Inde.
Il apparait ainsi que les Églises d'Orient ont été enseignées en araméen en même temps que saint Paul écrivait en grec aux Églises d'Occident.
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