
Tout Français cultivé entretient un dialogue intime et fort avec l'histoire
de la France. Il en va ainsi parce que, de Clovis à nos jours, il s'est trouvé
à chaque époque des hommes de talent et de conviction pour enquêter
sur le passé du pays et y rechercher les clés du présent. Cette entreprise
collective, à laquelle chaque siècle a donné ses couleurs propres, est
transcendée par un certain nombre d'oeuvres majeures (Voltaire, Michelet,
Bloch, Braudel...).
Mais que sait-on vraiment de «l'histoire de l'histoire de France», de cette
réinvention en continu du «roman national», des évolutions dans la
perception de ce qui rassemble et divise les Français ? Comment est-on
passé du récit des hauts faits des princes à l'exaltation du peuple, de la
révérence envers le sacré (Dieu, le Roi, la République, la Patrie...), à
l'irrévérence de ceux qui ne veulent plus s'en laisser conter, de l'exaltation
des épisodes glorieux à la levée des tabous sur les «pages noires»
du passé national ?
Alors que de De Gaulle à Sarkozy, en passant par Mitterrand, les usages
publics de l'histoire nationale se sont multipliés et enchevêtrés, il est bon
qu'un véritable travail d'historien dresse le bilan, côté coulisses et «secrets
de fabrication», des diverses manières de raconter la France.
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