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Les dits – et les non-dits – de la propagande développée par la Résistance nous mènent au plus profond de l’imaginaire social de la France de l’Occupation. Dans la guerre du verbe entre les Français de Londres – émissions de la BBC renforcée par la presse clandestine – et la voix officielle de Vichy, l’enjeu était de séduire une opinion qui au début avait soutenu Pétain avec ferveur. Quant aux juifs, ils ont subi presque tout de suite les effets d’une double persécution, l’une pilotée par Vichy, l’autre imposée par les Allemands. À la marginalisation à laquelle les procédures d’exclusion les acculèrent se superposèrent bientôt pour beaucoup l’internement puis la déportation vers un inconnu terrifiant. Des explications circonstanciées en même temps qu’un tapage haineux précédèrent et accompagnèrent chacune des étapes de leur calvaire. En face, la propagande de la Résistance a parfois mené et souvent esquivé la bataille sur ce front dans une guerre des mots. Aucune étude d’ampleur ne s’était encore penchée attentivement sur la façon dont la Résistance s’est exprimée sur les persécutions antisémites en France et/ou sur le sort des Juifs déportés à l’Est. Comparer les publications des organisations juives, les émissions de Londres et la presse des mouvements montre que l’ignorance invoquée (a posteriori) sur le sort promis aux Juifs n’explique rien ; c’est dans les priorités des uns ou des autres que se trouve la clé des thèmes avancés, des expressions ambiguës ou des silences obstinés. Pour la première fois est examiné ici – force citations à l’appui – ce qui a contribué à en fixer l’échelle dans les médias de l’époque – collaborateurs ou résistants, autorisés, tolérés ou clandestins, radiophoniques ou écrits. Ces choix de propagande, mis en regard des études d’opinion circulant dans les milieux résistants, jettent une lumière crue sur la place qu’occupa « le Juif » dans l’imaginaire de la société française, comme dans l’esprit des élites en lutte contre l’occupation nazie. En cela, ce livre apporte aussi une contribution majeure à l’histoire de l’antisémitisme et à celle de la Résistance.
Professeur de science politique à l’université Ben Gourion à Beer Sheva (Israël) où elle est titulaire de la chaire Yaacov and Poria Avnon d’étude de l’Holocauste, Renée Poznanski a édité le Journal de Jacques Biélinky (1992) et est l’auteur de Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale (« Pluriel », 2005).