Voici «l'art de la fugue» par Maxence
Caron, un récit en forme de fugue
précisément. Qui fait surgir, de la nuit
du monde, les voix les plus intimes
et les plus contradictoires, puis les
entraîne à parler toutes ensemble
sans que jamais la conversation
s'interrompe... Et pour cause, n'est-ce
pas le mystère d'une présence plus haute qu'elle appelle et
interroge à l'infini ? Fort de cet enseignement, tiré de la musique
de Bach, Glenn Gould (1932-1982) ne cessa de fuir toute sa vie.
Sa fugue la plus célèbre se produisit à trente-deux ans. Quand, au
faîte de sa gloire, il décida, en parfait anti-Faust, de claquer la porte
des salles de concert pour la solitude de son studio d'enregistrement.
Car le bruit des applaudissements l'empêchait désormais
de percevoir le souffle créateur traversant l'oeuvre qu'il servait. Face
à la technologie, Gould sut aussi être l'anti-apprenti sorcier, le
«chasseur spirituel» qui, hostile à toute tentation de clef-en-main
et d'illusion de puissance, élevait le coeur et l'âme au secret d'une
écoute supérieure. Dans le triptyque poursuivant l'histoire de la
fugue, l'on retrouvera, sous le regard de Glenn Gould tour à tour
musicien, compositeur et écrivain, le paradis de Bach, l'enfer de
Mozart et le combat héroïque, salvateur, de Beethoven.
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