
Je suis devant un tableau de Gérard Schlosser. Si je tourne
la tête, découvrant ta main posée sur le drap, ou mon propre
bras levé dans la lumière, j'ai encore son regard dans les yeux.
Le cadre n'enferme pas la vie, il la rapproche, la pense.
Aujourd'hui est une réalité qui se partage. On s'y étire, on s'y
replie, cela dépend des moments, de qui est là ou pas, à quoi on
pense (oui, deux fois au moins, penser).
Pour une fois je n'ai construit aucune demeure, je me suis
contentée d'entrer là où nous sommes déjà. J'ai avancé au
hasard, sans crainte de me perdre : d'exister, rien n'est anodin.
Et j'avais le regard du peintre, son art, pour m'inspirer
confiance, amour.
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