L'auteur, Claudia Yapp, a retrouvé il y a quelques années les mémoires de son arrièregrand-mère, Claudine Bourcier, qui fut infirmière pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale, d'abord à Biarritz, puis au Front.
Le document se présente sous la forme d'un journal manuscrit réparti sur deux simples cahiers d'écolier. Claudine, infirmière diplômée bien avant la guerre, est déjà une femme mûre au moment où le conflit éclate. Mère de cinq enfants, dont un fils qui part bientôt au Front, elle demande à reprendre du service, souhaitant ardemment se rendre utile. Elle aura à lutter contre des ennemis inattendus et insidieux : le mépris de certains personnels soignants pour les blessés, l'incompétence, la bêtise, mais aussi le manque de matériel, de place, d'hygiène, et surtout la souffrance et la mort.
Ce témoignage, Claudine l'a dédié à son petit-fils, âgé de six ans au moment de la guerre. C'est donc à un enfant qu'elle s'adresse, dans un style simple et digne, essayant toujours de trouver une leçon à tirer des événements, quels qu'ils soient. C'est avec pudeur qu'elle parle de scènes qui l'ont marquée à jamais, et avec courage qu'elle continue sa lutte de tous les instants pour soulager les souffrances de ceux qu'elle appelle toujours «nos chers blessés».
Retranscrits ici dans leur intégralité, les textes sont accompagnés de poèmes rédigés d'une plume alerte et violente par le fils de Claudine, qui les a écrits pendant son long séjour au Front. Sa voix est celle du soldat au combat, tandis que la voix de Claudine est celle de la mère essayant de réparer les dommages dus à la guerre. Les déboires traversés par les services de santé sont décrits par une femme d'une lucidité et d'une modernité étonnantes pour l'époque...
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.