«Il y a d'abord cette vision fugace. Ensuite, la
vision fugace s'anime, se mue en quelque chose qui
va illuminer l'instant et va peut-être laisser une
empreinte indélébile dans l'esprit du lecteur, qui
l'intégrera à son expérience personnelle de la vie,
pour reprendre la belle formule de Hemingway. Pour
de bon. Et à jamais. C'est là tout l'espoir de
l'écrivain.»
N'en faites pas une histoire (No Heroics, please) appartient
à un genre que l'on appelait autrefois «miscellanées». Ces
textes forment une sorte de visite d'atelier où l'on découvre
tout ce que l'écrivain semble avoir entassé au cours de son
travail, sans se résoudre à y mettre de l'ordre - esquisses,
pastiches, écrits de jeunesse, poèmes -, mêlé à des écrits
du Carver plus officiel, celui qu'on sollicite pour une
préface, une conférence, un article de critique. Il s'agit, bien
sûr, d'un jeu. Carver s'y amuse malicieusement à égarer le
lecteur, en consentant parfois à l'éclairer sur sa conception
de la littérature.
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