Tout le monde le sait, les hommes viennent de Mars et
les femmes de Vénus...
Plus personne n'ignore que le cerveau des femmes, à
jamais marqué par le cadre restreint de la grotte et de
leur progéniture, les rend incapables de lire des cartes
routières tandis que celui des hommes, programmé pour
les chasses silencieuses sur de grands espaces les
limite dans les échanges verbaux avec leur compagne.
Pléthore d'ouvrages «psy» grand public s'inspirent de la
psychologie évolutionniste pour oeuvrer à la restauration
d'un dialogue entre les sexes et prôner qu'une bonne
communication dans le couple n'est possible que si
hommes et femmes acceptent l'évidence de différences
immuables et naturelles entre les sexes.
Au-delà du projet de clore une soi-disant «guerre des
sexes», quelle est la face «cachée» des discours de ces
nouveaux bonimenteurs ?
À quel dessein nouveau correspond cette vulgate
psychologique qui tente une fois de plus de légitimer par
la science des différences socialement construites entre
les hommes et les femmes ?
Ces doctrines évolutionnistes qui mythifient la préhistoire
et instrumentalisent tests cognitifs et techniques de
l'imagerie cérébrale, poursuivent un sempiternel objectif
: trouver une trace matérielle des différences naturelles
entre hommes et femmes et par là, faire l'impasse sur
la persistance et la prégnance des inégalités sociales.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.