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Fasciné par le principe du philosophe irlandais Berkeley selon lequel « être c’est être perçu », Samuel Beckett l’applique ici, dans Mal vu mal dit, à l’acte d’écriture. Si le décor – un cabanon situé dans la caillasse d’une lande irlandaise – est relativement facile à planter car la nature, les couleurs, les objets, se laissent percevoir et décrire, comment peut-on percevoir les êtres ? Va-t-elle se laisser voir, se laisser dire, ou bien va-t-elle demeurer indicible, cette vieille femme vêtue tout de « noir immaculé », qui ne quitte sa masure et ne s’aventure à fouler l’herbe grise que pour aller visiter une tombe d’un « blanc hurlant » ? Avec quel regard parvenir à la saisir ? Un conflit s’instaure entre pensée et vision, entre ce que voit, ou croit voir l’œil ouvert, acharné, aux aguets, et ce que voit l’œil enfin fermé, paupières closes pour que puissent naître les « chimères » lorsque « l’œil couve sa pitance. Assoupi dans son noir à lui ». Tantôt la vieille femme est immobile, vue sous tel ou tel angle précis, comme soudain figée par l’objectif d’un photographe ; tantôt elle est parcourue d’un frémissement, ses lèvres se meuvent en un sourire infime, la voici alors douée du mouvement que seule lui confère la pensée de celui qui la crée. Ces deux regards possibles s’embrument parfois et se troublent comme se trouble aussi le rythme des mots lorsqu’ils cherchent à cerner ces insaisissables que sont le réel et son « contrepoison » : l’imaginaire.