Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées
à Ventebrune, dans les Alpes.
Et le jeudi, neuf à Pierrefort.
Un loup solitaire ? Roué, cruel, avec
son cul bas sur ses pattes grises ? La
Bête du Mercantour.
Mais au village de Saint-Victor-du-Mont,
tous n'y croient pas, à la Bête.
Ce n'est pas une Bête. C'est un
homme. Un loup-garou.
Elle était étendue dans la paille
crottée, sur le dos, les bras écartés, la
chemise de nuit remontée jusqu'aux
genoux. À la gorge, une blessure avait
laissé échapper un flot de sang.
A Paris, devant son poste, Jean-Baptiste
Adamsberg - le rêveur et
«sylvestre» commissaire de
L'Homme aux cercles bleus - guette
les nouvelles du Mercantour. Il ferme
les yeux. Son enfance pyrénéenne, la
voix des vieux... Comme des tisons,
mon gars, comme des tisons ça fait,
les yeux du loup, la nuit.
«Singularité du style et de l'univers
littéraire, humour ravageur, subversion
du regard. À leur manière, ce sont
tous les livres de Fred Vargas, minutieusement
inscrits dans la marge,
malicieusement rebelles, qui sont sans
feu ni lieu. Fred Vargas ou l'art du
décalage.»
Michel Abescat, Le Monde
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