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Août 1914. Henri Fauconnier est en Malaisie où, depuis 1905, il s'est lancé dans cette grande aventure qu'est la fondation d'une plantation de caoutchouc. Un pays enchanteur, une entreprise florissante, une famille chaleureuse – et une jeune fiancée, Madeleine. Pas question, cependant, d'éluder son devoir de soldat. Au reste, cette guerre, pour laquelle il part comme pour un voyage d'agrément, ne sera-t-elle pas terminée avant même que le Syria, où il a embarqué, n'atteigne Marseille ? Henri Fauconnier sera démobilisé en 1919. Et, pendant ces cinq années, il écrit – le plus souvent à Mady. Des lettres parfois interrompues par la mitraille, des notes brèves qu'il accumule avant de les glisser dans une enveloppe, des cartes où il ruse avec la censure. D'abord, c'est l'enthousiasme, l'envie d'en découdre. Je voudrais quitter cette paix trop délicieuse de la traversée pour les fatigues et les fureurs de la bataille. Puis, au dépôt, l'ennui et l'agacement d'une vie de caserne qui a gardé toutes les mesquineries du temps de paix. Avant le choc des tranchées, le froid, la boue, la canonnade incessante, la sauvagerie : C'est une guerre d'apaches. On a distribué à tous les soldats des haches et des couteaux à cran d'arrêt. La baïonnette ne sert qu'une fois. Elle est trop encombrante. On la laisse dans le corps de l'adversaire et on va fendant les têtes ou coupant les gorges. Itinéraire commun, dira-t-on, à tant de ces hommes partis la fleur au fusil et jetés dans l'une des plus terribles boucheries du siècle. Certes, mais Henri Fauconnier est écrivain. Du coup, tout autant qu'un document, ces Lettres à Madeleine, pourtant écrites au cœur de l'effroyable, deviennent dialogue intime, expérience de soi et d'autrui, tension entre le désir de dire pour partager et de taire pour épargner, volonté de railler l'absurde pour tenter de le maîtriser. En un mot, littérature.