Nous sommes restés
encore un jour à Kukak,
juste afin d'être sûrs que
le gros temps était passé,
puis sommes retournés à
Hallo, pour rôder encore
un moment dans ce petit
paradis précaire. C'est
sur la plage de Hallo,
pas loin d'un ours se
régalant de palourdes,
que j'ai écrit sur la glaise
glaciaire, de ma plus belle
écriture, juste avant que
la mer remonte, ces
mots comme une sorte
d'épitaphe : La route que
j'ai prise, la mer quelque
part, un banc de sable.
Prenant pour point de départ Vancouver,
le grand port du Pacifique Nord, Kenneth
White trace un itinéraire qui longe le
littoral de la Colombie-Britannique avant
d'atteindre la péninsule de l'Alaska. En
route, dans le style vif et allègre qu'on
lui connaît, il esquisse des portraits de
coureurs de bois français, d'explorateurs
russes, de chercheurs d'or américains, de
naturalistes tels que l'Écossais John Muir,
tous suivant des pistes d'ombres et de
lumières sur fond de vie sauvage, celle
des ours et des aigles, des loups et des
phoques, et de vie autochtone, celle des
Kwakiutls et des Tlingits. Le résultat est
un texte pluridimensionnel, une haute
navigation mentale, qui fait voisiner le
contexte primordial et la condition
moderne.
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