Les Roses de Décembre, c'est l'histoire d'un parcours de vie qui s'accélère
lorsque survient la mort d'un proche. En l'occurrence celle du père, avec
le questionnement que cela comporte. Et le désir d'assembler les fragments
manquant à toute vie. C'est un retour sur soi-même, un retour au
sein d'une famille où chacun a tenté, à sa manière, de bousculer l'ordre
établi. Ce sont aussi des souvenirs vus sous un angle différent. Moins dramatique,
moins entaché de révolte, de refus. C'est la venue d'une douceur
nouvelle, d'un apaisement, d'une harmonie qui s'instaure et s'approfondit.
Avec Le Tramway bleu et Le Cerf-Volant, précédemment parus chez le
même éditeur, ce dernier ouvrage forme une sorte de trilogie qui illustre,
à partir de personnages bien précis, le cheminement intérieur de tout être
humain.
Le ciel était si dense dans son déploiement de couleurs que j'ai tenté d'en
retenir, pour toujours, la beauté. Que je m'y suis immergée totalement,
pour ne pas oublier. J'ai tourné autour de la maison, essayant de voir le
ciel avec les yeux de celui qui l'avait regardé ici avant moi, avec ces yeux
qui étaient en train de dire au revoir à tout cela. De dire adieu aux couleurs,
à l'extase d'un instant, à l'espoir du jour suivant. A la beauté. Et j'ai
pensé qu'il fallait essayer de ne jamais s'habituer à la beauté. Qu'il fallait
essayer de poser chaque jour des yeux neufs sur les choses. Comme tu
l'avais fait, toi.
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