L'histoire qui est contée est celle d'un régiment de cavalerie légère créé grâce à l'initiative d'une illustre grande famille belge, les d'Arenberg. Il fit partie intégrante de la Grande Armée et participa activement à la grande épopée militaire de la période napoléonienne. Il mérite une étude approfondie étant donné ses actions mais aussi son caractère particulier, notamment le but poursuivi lors de sa création.

C'est l'histoire d'hommes, et disons-le, aussi de leurs chevaux, leurs inséparables compagnons qui ensemble ont affronté les pires vicissitudes, lors des campagnes qui les ont menés de Liège en 1806 à Paris en 1814... en passant par la Poméranie, le Danemark, l'Espagne et l'Allemagne. Au cours de sa courte existence, le régiment est entraîné dans une suite interminable de combats. Dissout lors de l'abdication de Fontainebleau en 1814, il se révèle l'ancêtre de la cavalerie belge, de nombreux officiers ayant rejoint les cadres des différents régiments formés durant les premières années du nouveau royaume de Belgique.

Des études antérieures ont existé, dont celle du Général Couvreur(+), de même que les premières recherches sur leur uniforme de Mrs le Colonel Thomas(+) et Aerts(+) servant le peintre Benigni à réaliser une série sur le sujet. Elles sont cependant peu nombreuses et n'abordent jamais en détail l'histoire du régiment. Pourtant, la documentation est abondante mais hélas très dispersée. Elle a cependant permis de cadrer minutieusement les événements vécus, à tel point que tous les voiles se lèvent sur certains petits mystères, dont toutes les actions auxquelles il participa, son caractère belge parfois malencontreusement sous-estimé, le détail exact de ses équipements et uniformes ainsi que bien d'autres aspects encore. Aussi ces anciens travaux sont-ils aujourd'hui largement étoffés de manière à donner toute la publicité que mérite cette page d'histoire, témoignage de bravoure de soldats belges pour la majorité, mais aussi français, allemands et de nationalité parfois insoupçonnée. S'adressant aussi bien à un public averti autant qu'au simple amateur d'histoire en général, le livre pénètre l'itinéraire hors du commun de ces cavaliers d'épopée, de même qu'il apporte le souci du détail exact des uniformes et de leur évolution, de l'harnachement, de l'équipement et de l'armement, de la formation suivant les règlements de l'époque de même que des missions de l'unité et de son rôle joué lors de ses différentes campagnes. En conséquence, le lecteur trouvera un large éventail iconographique, cependant axé sur les illustrations anciennes.

Le livre n'est pas un historique régimentaire au sens strict. Le lecteur y découvrira une dimension humaine. Rapportant tous les récits connus dans le but de faire revivre les personnages, il privilégie la dimension humaine trop souvent absente dans ce genre d'ouvrage et particulièrement en ces temps. Les exploits racontés sont à la hauteur du peuple brave qui alimenta ce beau régiment. Ils contribuent largement à la gloire de cette formidable épopée et ne pouvaient dès lors rester dans l'ombre.

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